Reconstitution de la Passion du Christ
Au beau milieu de la nature printanière et des ruelles pittoresques de Marpissa, l’un des bourgs les plus animés de Paros, une reconstitution de la Passion du Christ (τα Πάθη του Χριστού – ta Pathi tou Christou) est mise en scène chaque année le jour du Vendredi-Saint (η Μεγάλη Παρασκευή).
Des centaines d’habitants du village et de visiteurs suivent alors la procession nocturne (ο Επιτάφιος – o Epitafios), tout autour et à l’intérieur du village. Sur le parcours a lieu un arrêt à chacune des douze stations, correspondant aux tableaux faisant l’objet d’une reconstitution inspirée de la Sainte Passion. Pour cette reconstitution, les protagonistes sont des enfants et des adolescents. Nous signalons ici que pour chaque tableau du Saint drame, il est nécessaire de faire jouer au moins 10 à 15 personnes.
Cette coutume a été introduite en 1924 par une institutrice du village, Vasileia Kafourou-Asoniti. Depuis cette époque et jusqu’à nos jours, à l’exception des années d’occupation, cette coutume a été respectée chaque année. Les habitants de Marpissa ont non seulement conservé le concept inventé par leur chère institutrice, mais ils l’ont aussi enrichi de tableaux et manifestations supplémentaires qui trouvent leur point culminant le jour du Dimanche de Pâques. Selon les témoignages d’anciens du village, lors des premières reconstitutions de tableaux, au nombre de quatre à l’époque, seules des jeunes filles y participaient. Aujourd’hui le nombre des tableaux reconstitués a été triplé. De nombreux acteurs sont nécessaires. Ainsi même des jeunes gens et jeunes filles étudiant à Athènes redescendent au cours de ces journées-là vers le bourg de Paros pour compléter les équipes d’acteurs. Tout le village, avec en première ligne les femmes membres de l’association locale, les hôteliers-restaurateurs, les membres de la Coopérative agricole et de l’association sportive de Marpissa, et bien sûr les fonctionnaires de la communauté et les employés de l’Entreprise municipale de développement culturel de Paros, déclarée d’utilité publique (η ΚΔΕΠΑΠ – i KDEPAP), participe à la préparation de cette fête traditionnelle.
Cela vaut la peine, pour tous ceux qui se trouvent alors à Paros, de suivre l’office et la procession nocturnes du Vendredi-Saint dans et depuis la Sainte-Église de la Transfiguration du Sauveur (ο Ιερός Ναός Μεταμορφώσεως του Σωτήρος – i Ieros Naos Metamorfoseos tou Sotiros). Environ quarante femmes du village forment une chorale chargée d’interpréter les chants funèbres des lamentations en l’honneur du Christ au tombeau. Dans l’église, des femmes myrophores aspergent de parfums les fidèles réunis, tandis que des pétales de roses sont envoyés depuis la coupole. Après la sortie des fidèles réunis en procession, une halte a lieu pour la première station au centre du village. C’est ici qu’a lieu la représentation de la résurrection de Lazare. Un rocher artificiel sert à représenter le tombeau de Lazare.
Puis vient l’entrée à Jérusalem. Jésus monté sur un ânon est accueilli dans la ville sous les rameaux et branches de palmier. Près du terrain de football du village a lieu la représentation de la scène de Marie-Madeleine lavant les pieds du Christ.
Un peu plus bas se trouve la Cène, représentation nécessitant la participation de 13 personnes assises autour de la table.
La station suivante constitue la prière au Mont des Oliviers. Jésus prie sous l’olivier et ses disciples sont en train de dormir un peu plus loin. Sur un balcon, Ponce-Pilate se lave les mains tandis que la foule demande depuis en bas que Jésus soit crucifié. Sur une hauteur située près des moulins du village, a lieu la représentation de la montée au Golgotha. Le Christ avec la Croix sur les épaules, ensanglanté par les coups de fouet des Romains, monte pour la crucifixion.
Dans un bois près du village, est dressée la potence de Judas. Sur la hauteur susmentionnée, également située près du parking municipal, a lieu la représentation très émouvante de la crucifixion. Les trois croix supportent chacun des adolescents qui jouent le rôle du Christ et des larrons. En bas, les soldats romains persiflent. Il s’agit peut-être du tableau le plus difficile à représenter, puisque les jeunes gens jouant le rôle du Christ et des larrons doivent demeurer immobiles, presque nus sur leur croix respective et ce, pendant un bon moment, malgré la fraîcheur ambiante. La scène de la descente de la Croix est également difficile à jouer, lorsque Jésus se retrouve dans les bras de la Sainte-Vierge.
Lorsque la procession nocturne approche de l’église a lieu la dernière représentation, la mise au tombeau. L’on a choisi dans ce cas comme décor l’entrée du Palais siège de la communauté.
Les manifestations organisées à Marpissa ne se terminent cependant pas le jour du Vendredi-Saint. En effet suit la Seconde résurrection, avec la représentation de la résurrection du Christ et de l’incinération de Judas aux moulins du village. Le jour de Pâques, tout le village et ses visiteurs font la fête sur le terrain de football, et de l’agneau rôti à la broche, des œufs, du fromage « graviéra » de Paros et du vin du cru sont proposés.
Enfin, d’autres représentations, en plus de celles de Marpissa, ont lieu dans les villages voisins de Prodromos (Πρόδρομος) et de Marmara (Μάρμαρα), mais aussi à Lefkes (Λεύκες) et à Aspro Chorio (Άσπρο Χωριό).
Des centaines d’habitants du village et de visiteurs suivent alors la procession nocturne (ο Επιτάφιος – o Epitafios), tout autour et à l’intérieur du village. Sur le parcours a lieu un arrêt à chacune des douze stations, correspondant aux tableaux faisant l’objet d’une reconstitution inspirée de la Sainte Passion. Pour cette reconstitution, les protagonistes sont des enfants et des adolescents. Nous signalons ici que pour chaque tableau du Saint drame, il est nécessaire de faire jouer au moins 10 à 15 personnes.
Cette coutume a été introduite en 1924 par une institutrice du village, Vasileia Kafourou-Asoniti. Depuis cette époque et jusqu’à nos jours, à l’exception des années d’occupation, cette coutume a été respectée chaque année. Les habitants de Marpissa ont non seulement conservé le concept inventé par leur chère institutrice, mais ils l’ont aussi enrichi de tableaux et manifestations supplémentaires qui trouvent leur point culminant le jour du Dimanche de Pâques. Selon les témoignages d’anciens du village, lors des premières reconstitutions de tableaux, au nombre de quatre à l’époque, seules des jeunes filles y participaient. Aujourd’hui le nombre des tableaux reconstitués a été triplé. De nombreux acteurs sont nécessaires. Ainsi même des jeunes gens et jeunes filles étudiant à Athènes redescendent au cours de ces journées-là vers le bourg de Paros pour compléter les équipes d’acteurs. Tout le village, avec en première ligne les femmes membres de l’association locale, les hôteliers-restaurateurs, les membres de la Coopérative agricole et de l’association sportive de Marpissa, et bien sûr les fonctionnaires de la communauté et les employés de l’Entreprise municipale de développement culturel de Paros, déclarée d’utilité publique (η ΚΔΕΠΑΠ – i KDEPAP), participe à la préparation de cette fête traditionnelle.
Cela vaut la peine, pour tous ceux qui se trouvent alors à Paros, de suivre l’office et la procession nocturnes du Vendredi-Saint dans et depuis la Sainte-Église de la Transfiguration du Sauveur (ο Ιερός Ναός Μεταμορφώσεως του Σωτήρος – i Ieros Naos Metamorfoseos tou Sotiros). Environ quarante femmes du village forment une chorale chargée d’interpréter les chants funèbres des lamentations en l’honneur du Christ au tombeau. Dans l’église, des femmes myrophores aspergent de parfums les fidèles réunis, tandis que des pétales de roses sont envoyés depuis la coupole. Après la sortie des fidèles réunis en procession, une halte a lieu pour la première station au centre du village. C’est ici qu’a lieu la représentation de la résurrection de Lazare. Un rocher artificiel sert à représenter le tombeau de Lazare.
Puis vient l’entrée à Jérusalem. Jésus monté sur un ânon est accueilli dans la ville sous les rameaux et branches de palmier. Près du terrain de football du village a lieu la représentation de la scène de Marie-Madeleine lavant les pieds du Christ.
Un peu plus bas se trouve la Cène, représentation nécessitant la participation de 13 personnes assises autour de la table.
La station suivante constitue la prière au Mont des Oliviers. Jésus prie sous l’olivier et ses disciples sont en train de dormir un peu plus loin. Sur un balcon, Ponce-Pilate se lave les mains tandis que la foule demande depuis en bas que Jésus soit crucifié. Sur une hauteur située près des moulins du village, a lieu la représentation de la montée au Golgotha. Le Christ avec la Croix sur les épaules, ensanglanté par les coups de fouet des Romains, monte pour la crucifixion.
Dans un bois près du village, est dressée la potence de Judas. Sur la hauteur susmentionnée, également située près du parking municipal, a lieu la représentation très émouvante de la crucifixion. Les trois croix supportent chacun des adolescents qui jouent le rôle du Christ et des larrons. En bas, les soldats romains persiflent. Il s’agit peut-être du tableau le plus difficile à représenter, puisque les jeunes gens jouant le rôle du Christ et des larrons doivent demeurer immobiles, presque nus sur leur croix respective et ce, pendant un bon moment, malgré la fraîcheur ambiante. La scène de la descente de la Croix est également difficile à jouer, lorsque Jésus se retrouve dans les bras de la Sainte-Vierge.
Lorsque la procession nocturne approche de l’église a lieu la dernière représentation, la mise au tombeau. L’on a choisi dans ce cas comme décor l’entrée du Palais siège de la communauté.
Les manifestations organisées à Marpissa ne se terminent cependant pas le jour du Vendredi-Saint. En effet suit la Seconde résurrection, avec la représentation de la résurrection du Christ et de l’incinération de Judas aux moulins du village. Le jour de Pâques, tout le village et ses visiteurs font la fête sur le terrain de football, et de l’agneau rôti à la broche, des œufs, du fromage « graviéra » de Paros et du vin du cru sont proposés.
Enfin, d’autres représentations, en plus de celles de Marpissa, ont lieu dans les villages voisins de Prodromos (Πρόδρομος) et de Marmara (Μάρμαρα), mais aussi à Lefkes (Λεύκες) et à Aspro Chorio (Άσπρο Χωριό).